Publié dans Société

Préservation de l’environnement - La valorisation des pratiques ancestrales, une issue

Publié le mercredi, 04 juin 2025

«  Nos ancêtres ont su vivre en harmonie et préserver l’environnement, tout en assurant une bonne gestion des ressources. Ils ont respecté, voire valorisé la notion du “sacré” sur les terres, les arbres, et même les buissons et les bouts de bois ou “tapakazo” », expose la Pr Ramisandrazana Rakotoariseheno, historienne et anthropologue. Mais ces pratiques et croyances ancestrales sont actuellement marginalisées puisque les habitants ne connaissent ni leur signification ni leurs bienfaits. A cela s’ajoutent les impacts de la modernisation.  « Les humains sont souvent pointés du doigt en tant qu’auteurs de la destruction de l’environnement.

Par conséquent, l’Etat met en avant les mesures répressives, dont l’emprisonnement et les amendes, quoique les crimes environnementaux s’enchaînent. Pour vous dire que la mise en œuvre de la politique environnementale enregistre des failles », argue cette spécialiste. Comme issue, la valorisation des pratiques ancestrales pourrait améliorer la préservation de l’environnement. Pour ce faire, la contribution des communautés et des leaders villageois s’avère d’une importance capitale

“ Les voix du Vivant” mise sur la démocratie villageoise

Outre la valorisation des recherches, savoirs et pratiques issus des milieux académiques, artistiques et traditionnels, le programme “Les voix du Vivant”, mise également sur la démocratie villageoise. Concrètement, il s’agit de renforcer la communication permanente des leaders villageois avec les communautés afin de consolider les participations des communautés dans la préservation de l’environnement. En fait, ces notables villageois détiennent une place considérable au sein de leurs communautés. Ils ont été vénérés et respectés auparavant, mais leur autorité s’est affaiblie au fil du temps, faute de considération. « La démocratie commence au sein de la communauté, pas forcément le modèle occidental qui se manifeste par la libre expression, les votes, etc. Les directives pour la protection de l’environnement ne doivent pas toujours provenir de l’Etat central, mais devraient plutôt découler des leaders villageois », illustre notre interlocutrice.

Le lancement du projet “Les voix du Vivant” s’est tenu hier à l’Université catholique de Madagascar, à Ambatoroka. C’est un programme du Laboratoire Océan Indien de la Fondation de l’Innovation pour la Démocratie, avec l’appui de divers partenaires bilatéraux et multilatéraux tels que l’AFD, l’IFM et l’IRD. Un évènement marqué par la première conférence inaugurale sur le thème “ Le discours du vivant sur les vivants” d’une part, et par une exposition spéciale du musée de la photographie, focalisée sur l’histoire du riz, de l’autre. Notons que, face aux transformations climatiques, à la dégradation de l’environnement et aux enjeux de gouvernance des ressources naturelles, le programme propose un cycle de conférences interrégional, favorisant les échanges entre chercheurs, praticiens, artistes et acteurs engagés. L’objectif étant d’impulser une réflexion collective sur une gestion durable et équitable des ressources, tout en renforçant la reconnaissance des savoirs locaux. 

 

Patricia R. 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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